Description
Le Grand Mont à Saint Gildas de Rhuys (Présentation et histoire)
C’est au sud-ouest de la presqu’île de Rhuys que l’on trouve le spectaculaire Grand-Mont. Cette pointe aride et sauvage, marquée par la présence de Saint Gildas, offre un panorama époustouflant. A ses pieds, quelques criques aux eaux transparentes…
Adoré par les randonneurs, on y aperçoit dans l’immensité de l’océan qu’il surplombe de 40m toute la baie de Quiberon. Ainsi, face à l’horizon, se découpent les îles de Hoëdic et Houat, Belle-Île, Quiberon et le phare de la Teignouse.
Les falaises de Saint Gildas de Rhuys
La présence de ces falaises étonne, car elles ne s’étendent que sur les quelques kilomètres de côte de Saint-Gildas-de-Rhuys. De part et d’autre, d’ Arzon au nord et Penvins au sud, on y trouve de longues étendues de sable.
Cette curiosité géologique s’explique par un mouvement de plaques tectoniques au quaternaire qui aurait soulevé cette partie de la presqu’île. Celle-ci, composée de micaschiste (feuilletage de quartz et micas compressés sans fusion) aurait créé cet amas fragile. D’autant, qu’exposée aux vents d’ouest, la falaise doit faire face à une houle hivernale parfois violente.
Cela se traduit par la présence de quelques criques aux eaux cristallines et plusieurs grottes difficilement visibles d’en haut.
La croix et le sémaphore du Grand Mont
L’un des emblèmes du Grand Mont est sa croix de granite située 32 mètres au-dessus du niveau de l’eau. Il y a, à ses côtés, une très belle table d’orientation qui permet de bien comprendre le trafic maritime. On ne connaît pas l’année de son installation, mais les historiens la datent entre 1900 et 1930. Celle-ci veille les marins disparus et sauvegarde ceux qui partent. Et, chaque année s’y déroule un pèlerinage très suivi. On y remarque quelques impacts de balles. Ils datent de l’occupation et viennent de tirs réalisés par des soldats s’entraînant au tir depuis le sémaphore voisin.
Ce sémaphore édifié en 1888 surprend dans la région par son toit d’ardoises et suscite la curiosité. Il faisait partie d’un ensemble couvrant les côtes françaises ayant tous le même plan et les mêmes matériaux. Il possédait un mât à signaux qui permettait de diriger et préserver les nombreux bateaux qui passaient là. Longtemps désaffecté, il appartient dorénavant à des particuliers qui en ont fait une maison d’habitation à la vue imprenable.
Les légendes de Saint Gildas
La Bonne Fontaine
Gildas le sage, devenu plus tard Saint Gildas, est un moine écossais venu fonder un monastère à Houat vers 536. Son aura est telle qu’il est alors invité par Waroch 1er, comte de Vannes, pour en fonder un second sur le continent. Gildas débarqua alors au pied du Grand Mont dans une anfractuosité au bout de la crique de cette affiche. Il y avait là une fontaine naturelle qui lui fut dédiée par la suite. Gildas construisit alors l’abbaye de Rhuys qui rayonna longtemps dans tout le sud de la Bretagne.
En 1873 cette « Bonne Fontaine » est agrémentée d’un ornement de granite à 2 mètres au-dessus de l’eau. Une statue en bois représentant Saint-Gildas est ajoutée au-dessus et l’ensemble béni par l’évêque de Vannes, Mgr Bécel. La statue, malmenée par les embruns, est remplacée par une autre, plus conséquente, en kersantite en 1923. Celle-ci, réalisée par l’atelier Donnart de Landerneau, demeure un lieu dévotion et de pèlerinage.
Le cheval de Saint Gildas
Près de l’endroit d’où nous nous sommes placés pour réaliser l’affiche, se trouvent deux grands trous à la forme mystérieuse. Ceux-ci sont les traces des sabots du cheval de Saint Gildas. Alors que celui-ci était en charge de l’abbaye, le diable, sous forme de dragon, terrorisait la presqu’île. Chaque semaine, il réclamait un enfant chrétien pour se nourrir. Et, lorsque’il demande son filleul, Gildas lui tend alors un piège…
Lors de l’échange, en place de l’enfant, il lui jeta une pelote de laine remplie d’aiguilles dans la gueule. Il cria au même moment au dragon, bien énervé, de le suivre. Gildas, tenant l’extrémité de la pelote, cabra alors son cheval qui fit un bon de 5 lieues jusqu’à Houat. La poussée fut si forte que le cheval fit deux trous dans la roche que l’on peut toujours admirer. Le dragon, guidé par le fil de Gildas, sauta à son tour pour le poursuivre. Mais, trop court, il se fracassa sur le rocher de l’îlot d’Er Yoch, à quelques encablures de Houat. Depuis, les marins de l’île se méfient du vent du trou du Diable…
Sur notre affiche
Nous sommes à quelques mètres des empreintes des sabots du cheval de Saint Gildas. A nos pieds, derrière les fleurs de falaises apparaît la jolie crique qui accueille baigneurs et pique-niqueurs. Au bout de celle-ci, nous distinguons l’anfractuosité qui abrite la fontaine de Saint Gildas. Ensuite, se découpe la pointe du Grand Mont avec sa croix. Et, en haut à droite, nous apercevons le toit d’ardoises de l’ancien sémaphore.
Pour en savoir plus :
Nos affiches sur la presqu’île de Rhuys
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