Description
Les balises maritimes du Morbihan
Les côtes du Morbihan mesurent près de 900km. Même si l’on y trouve de longues plages, elles sont souvent très découpées et soumises à de nombreux courants.
Au large, on y trouve 70 îles et îlots qui accentuent ces courants et sont autant de pièges à éviter. De nombreux bateaux circulent sur ces côtes depuis des siècles et la sécurité y est un enjeu primordial. Le rôle des 570 balises du Morbihan y est donc aussi important que celui des 10 phares en activité.
Implantations des balises du Morbihan
Durant la seconde moitié du XIXe, la sécurisation des rivages morbihannais, et de toute la France, s’est développée massivement. Le département est ainsi doté de phares, mais aussi de feux et de balises qui datent principalement de cette époque.
Les phares signalent, par des scintillements ou des éclats propres, les grands caps ou des dangers. Ils éclairent de 28km à 60km et, pour ne pas être confondu, ils possèdent une architecture et des couleurs différentes. Les feux, sorte de « mini-phare », sont plus modestes et signalent essentiellement l’entrée des ports. Quand aux balises, elles n’éclairent qu’à quelques kilomètres et signalent une direction ou un danger proche. Même si leurs formes différent quelque peu, leurs couleurs sont uniformes sur toute la côte.
Dans le Morbihan, c’est la subdivision lorientaise de l’organisme des « phares et balises » qui gère leur entretien. Celle-ci possède un bateau baliseur qui est chargé des interventions sur tous ces édifices. Il s’agit du Gavrinis, inauguré en 2018, il mouille à Lorient en hiver et à port Haliguen (Quiberon) aux beaux jours. Mesurant 27,50 m il embarque une grue pouvant soulever 18 tonnes et un treuil pouvant tirer 8 tonnes. Ses interventions, parfois périlleuses, durent souvent plusieurs jours et vont de la baie de Vilaine à Concarneau.
Les formes de balises
Le seul point commun des balises est leur couleur réglementaire en fonction de ce qu’elles signalent. En effet, leurs formes et leur implantation varient. Ainsi elles peuvent être coniques, cylindriques, arrondies ou en fuseaux. Elles sont en béton (les tourelles), en charpente métallique ou, quelque fois en plastique. Certaines flottent, amarrées au bout d’une chaine (les bouées) et d’autres sont plantées, comme les espars.
Les indications des balises
Il y a 3 sortes de balises, les cardinales, les latérales et les autres. Ces dernières, parfois bariolées, indiquent généralement un danger plus ou moins spécifique ou temporaire. Les deux premières sont, de loin, les plus courantes. A noter, la balise noire et rouge surmontée de deux boules signalant un danger isolé.
Les 4 cardinales (noires et jaunes), indiquent un danger et l’orientation qu’il faut prendre pour l’éviter. Une cardinale sud indique ainsi, qu’il faut passer au sud de ce danger. Pareil pour l’est, l’ouest et le nord. Chacune a sa combinaison de couleurs et deux petites flèches qui complètent l’indication.
Les 4 latérales (vertes et rouges) indiquent un chemin (ou chenal). Ainsi la tribord verte signale qu’il faut passer à sa droite en entrant dans le chenal, vers la terre. Et, inversement, à sa gauche lorsqu’on en sort en allant vers le large. 4 combinaisons permettent de suivre la bonne route et elles sont également surmontées de flèches.
Les balises de notre affiche
Nous en avons choisis dix qui nous semblaient représentatives. Soit car elles nous étaient familières, soit car elles étaient sur des axes fréquentés et donc emblématiques. Mais aussi à cause de leurs couleurs ou de leurs formes…
Leurs noms proviennent de leur lieu-dit ou du nom du caillou sur lequel elles ont été érigées. Les voici par zone géographique :
La baie de Vilaine :
- La cardinale Est de Pénestin, au milieu des exploitations mytilicoles. Tout près, à marée basse, une barge ramasse des moules.
- La tribord de Pen Lan à Billiers, dénommée Basse-Bertrand, avec la Belle de Vilaine (vieux gréement local) la contournant pour rentrer au port.
- La cardinale sud de la pointe de Kervoyal, face à Pénestin, à Damgan avec un vol hivernal de bernaches.
- La bâbord de Pénerf, dénommée le Pignon, à Damgan, avec le Reder Mor 6, un vieux gréement rentrant à son port d’attache.
La Presqu’île de Rhuys :
- La bâbord de Penvins au large de Sarzeau. Face à la chapelle ND de la Côte et le château de Suscinio, avec un cormoran prêt à plonger.
Les balises du Golfe du Morbihan :
- La tribord de Roguedas à Arradon, près du goulet de Vannes. Elle est située entre le manoir de Roguedas dont on aperçoit le mur et l’île de Boëdic. A remarquer également le sinagot Jean et Jeanne, bateau emblématique du golfe.
- La bâbord de Kerpenhir à l’entrée du Golfe du Morbihan sur la commune de Locmariaquer. Une balise iconique !
- La cardinale Est d’Arzon, face à l’entrée du Golfe, dénommée La Grande Truie. On ne peut quitter Port Navalo sans l’apercevoir !
La rade de Lorient :
- La tourelle des Trois Pierres, face à Port-Louis et Gâvres, à l’entrée de la rade, elle est sur la commune de Larmor-plage. Signalant spécifiquement un écueil extrêmement dangereux, elle est éclairée depuis 1896 pour faciliter l’entrée des gros navires, notamment de l’armée.
- La marque de chenal principal tribord Cochon, à l’entrée de la rade de Lorient. La voici face à Larmor-Plage, dont on distingue l’imposant clocher de son église dédiée à Notre-Dame.
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L’ensemble des balises sur wikipédia
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