Description
La promenade de Damgan sur le font de mer
La promenade de Damgan sur le font de mer est aujourd’hui un des symboles de la commune. Mais à la fin du XIXe Damgan était encore une commune rurale et en avait l’apparence et le fonctionnement. Cependant, le succès grandissant des bains de mer a complètement changé son économie, mais aussi sa physionomie.
La modification du front de mer est ainsi le symbole de cette commune devenue station balnéaire. Et celui-ci n’a pas tant changé depuis un siècle…
Damgan autrefois
Avant que Damgan ne se sépare d’Ambon en 1824, l’activité essentielle y était l’agriculture. Celle-ci alimentait le port de Penerf, d’où était exporté les farines et céréales produites sur place. Au milieu du XIXe a débuté la production de sel, qui a ensuite été remplacée par l’ostréiculture. Ces cultures modifiant l’aspect et l’accès des rivages sur une partie du territoire.
Jusqu’à a fin du XIXe, la commune était d’avantage un ensemble de hameaux plus ou moins grands composés de fermes. Voire d’un moulin, puisque la commune en a compté 8 réparti sur le territoire. 4 étaient encore en activité en 1905 lors de la construction du dernier à Kerhelec au milieu d’un champs. Ce dernier, transformé en habitation, fait dorénavant partie du centre bourg. C’est le dernier debout, avec celui de Kervoyal qui possède lui, encore ses ailes.
Damgan et le tourisme
A la fin du XIXe, la mode des bains de mer s’est développée et Damgan n’y a pas échappée. Les premiers guides touristiques parlent de la commune dès 1892. Ceux-ci vantent la qualité des plages, le bon air, ainsi que la possibilité de louer des bateaux. Mais aussi, louer des voitures pour « explorer les contrées de Muzillac, Ambon et Surzur » (guide La Fare 1902). Enfin, la pêche et la chasse y sont également recommandés, ainsi que le pittoresque port de Penerf. C’est à cette époque qu’apparurent les premières régates, ancêtres de la fête de la mer.
Cet afflux de visiteurs, notamment entre les deux guerres, a durablement modifié la vie de la commune. De nombreuses petites épiceries ont vu le jour et les habitants ont commencés à louer tout ou partie leurs habitations. Puis virent les hôtels, pensions de familles, villas privées et colonies de vacances. Ces nouveaux bâtiments se construisant essentiellement avec vue sur mer, donc près du rivage.
Damgan, station balnéaire
Ainsi, les champs de bord de mer, souvent dédié au pâturage, on été vendu de plus en plus cher. Il n’était pas rare, en ces temps, de voir des vaches sur la plage. Le paysage s’est ainsi transformé en quelques années, et la commune a vu son architecture se modifier. De plus, pour « garder la clientèle » il a fallu créer des animations et se doter de nouveaux équipements. C’est à cette époque que la promenade est créée.
Le train ne viendra pas à Damgan, mais passera par Ambon et verra des lignes de cars faire la liaison. La commune se dotera ensuite, d’une poste, de restaurants, de glaciers, d’un manège et d’équipements sportifs. Un casino (la Rotonde) verra même le jour en 1935, il servira de salle de cinéma entre 1950 et 1967.
Après la seconde guerre, les résidences secondaires apparaissent en nombre, accompagnées par les camping. Puis, quelques chemins et routes durent être tracées, alors que des lotissements et immeuble complètent l’ensemble. Tout cela encore, ce fût sur d’anciennes terres cultivables.
La promenade de Damgan aujourd’hui
Le gros changement est l’apparition puis la disparition des cabines de plages où l’on se changeait. Essentielles au début du XXe, car la tenue de bains était réglementée, elles ont aujourd’hui disparues, sauf à Kervoyal. La plage de Damgan en a compté jusqu’à une centaine dont certaines avaient la taille d’une petite maison. La plupart étaient à même la plage et inondées lors des grandes marées. En toile ou en bois, certaines avaient des socles en dur et l’une d’entre elle possédait même une tourelle !
C’est à la fin du XXe que le front de mer prend son apparence actuelle. Celle-ci n’est pas très différente d’il y a cent ans. En effet, seules les cabanes, devenues inutiles, ont désormais disparues (la dernière vers 1980). Le chemin qui longeait la rive est toujours là mais a été réduit pour laisser place à une promenade. Le petit muret de protection fait toujours son œuvre devant la plupart des villas de l’époque. Seul le bâtiment des sauveteurs est apparu sans dénaturer l’ambiance balnéaire des lieux.
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