Description
Le phare de Goulphar à Belle Île
Goulphar est le 1er des 2 phares du Morbihan classé aux Monuments Historiques. Il est également le seul ouvert au public en permanence puisqu’il abrite un musée. Sa prépondérance est justifiée par le fait qu’il contrôle la plupart des autres phares du département.
Avec une hauteur totale de 52,25 m, c’est également le plus haut et le plus ancien du département.
Une construction hors norme.
Entièrement en granit, dont Belle Île est dépourvue, il aura nécessité l’acheminement de centaines de tonnes par bateau. Il est situé sur la partie la plus exposée de l’île, au sud-ouest. Mais il est capable de résister à des vents de 400 km/h. Les jours de tempête, l’eau s’y infiltre afin de le faire vibrer pour éviter l’effondrement !
Sa construction aura duré 7 ans, entre 1829 et 1836. Il aura fallu plusieurs plans et une lutte d’influence entre l’ingénieur du département et l’architecte d’origine. Le projet aura ainsi été retardé de nombreuses années. L’enjeu étant d’assurer sa stabilité, ce qui semble réussi.
Goulphar : phare et village !
Son fonctionnement nécessita beaucoup de monde. Surtout à partir de son électrification en 1890. Les historiens F. Dreyer et J-C Fichou, le décrivent ainsi :
On construit des bâtiments pour accueillir les nouvelles dynamos et les locomobiles à vapeur. Les logements sont répartis sur les côtés puisque le nombre de gardiens et chauffeurs passa à six personnes. Le travail est harassant. Il faut approvisionner constamment la machine à vapeur avec du charbon, surveiller le niveau et la pression de l’eau et vérifier les courroies des dynamos. Un vrai travail de cheminot !
La nouvelle lampe à arc s’allume le 5 janvier 1890. Le phare est alors un village à lui tout seul. Si l’on compte les gardiens, leurs femmes, puisqu’ils sont à plus de 90 % mariés, leur ribambelle d’enfants, entre trois et quatre par famille et leurs grands-parents, une quarantaine de personnes vivent sous le faisceau.
De nos jours, c’est aussi un GPS !
Il est dorénavant automatisé et son entretien est plus simple. C’est l’un des rares à avoir encore des gardiens (cinq), mais dont les missions sont différentes. Il se visite aux beaux jours et on y découvre la vie d’autrefois et quelques machines anciennes. Les 247 marches qui mènent au sommet permettent une vue remarquable sur l’océan.
Depuis quelques années Goulphar est le site français qui gère les données du programme européen EGNOS. C’est le Service Complémentaire Européen de Navigation par Satellites Géostationnaires qui comprend 6 sites en France.
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