Description
Le phare de Port Navalo à Arzon
Le phare de Port Navalo a la mission de sécuriser l’entrée du golfe du Morbihan. Il est là où le courant est le plus fort en France. Électrifié en 1930, il est automatique depuis 1982.
Il mesure 21 mètres et porte à 14,4 milles (23 km). Partiellement caché, il est pourtant impossible de ne pas le voir. Tout ceux qui sortent ou rentrent dans le golfe ne remarquent que lui !
Il date de 1840 et son histoire est relatée dans l’excellent livre sorti en 2019 « Histoire maritime du golfe du Morbihan » :
Le 1er phare de Port navalo :
À l’origine, il y eut un énorme malentendu : l’administration veut « éclairer » l’entrée du golfe tandis que les capitaines et patrons de voiliers veulent éclaire le dangereux passage de la Teignouse.
Il y eut d’abord le « petit phare ». Les capitaines le veulent sur le Petit Mont, il n’a pas besoin d’être haut pour avoir de la hauteur. Mais l’administration le veut sur la pointe de Port Navalo. En 1842, le petit phare et sa coquette maison de gardien sont donc construits sur la pointe de Port Navalo. Il éclaire tout l’horizon jusqu’en 1860. On masque alors le secteur ouvert sur la presqu’île de Rhuys. Et, on installe un réflecteur renforçant le faisceau en direction de la Teignouse.
Un second phare :
La construction des villas faisant écran et le manque de visibilité dans les coureaux de Belle-ïle font question. Impossibilité d’exhausser le petit phare, mais inutile de le raser. On place dans un grand phare en 1895 en, un fanal visible sur tout l’horizon. Tandis qu’à quelques mètres en dessous, un second fanal, derrière la fenêtre qui existe toujours, dirige un faisceau plus puissant dont l’axe pointe sur la Teignouse.
Cependant, par temps clair, il y a comme un risque de confusion. Les deux fanaux sont blancs et fixes. En voit-on un seul ou les deux confondus ? Ce phare était prévu pour donner l’alignement d’entrée de la baie de Quiberon avec celui de la Teignouse.
Hélas, une roche oubliée sur cet alignement a provoqué en 1922 le naufrage du cuirassé « La France ». (Depuis, cette roche porte son nom et le passage a été balisé). Suite à cette fortune de mer, la commission d’enquête conclut à l’inutilité du feu inférieur. Il est remplacé par un balisage de l’épave par des bouées lumineuses..
Le petit phare est ainsi éteint le 25 décembre 1927. L’optique du grand phare a été démontée en 1942 et l’occupant allemand a voulu dynamiter le phare en 1944. L’ingénieur Le Net a pu le sauver en expliquant que : « les phares n’appartiennent à personne car ils servent à épargner les vies des marins de toutes les nations et celles de leurs passagers ».
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