Description
Du paradis aux enfers : les phares du Morbihan
Le Morbihan compte 10 phares en activité. Outre la classification officielle des phares (voir ici) il y existe une classification officieuse. Celle-ci comprend trois catégories : l’enfer, le purgatoire et le paradis. C’est la dureté de la vie dans le phare qui détermine le classement. Le Morbihan en compte dans chaque catégorie. Nous les avons tous réunis sur un visuel aux couleurs variées.
Les enfers du Morbihan :
Les phares de l’enfer, ce sont ceux en pleine mer . Les gardiens y vivaient au milieu de l’océan affrontant les tempêtes. Le ravitaillement ou la relève pouvaient sans cesse être retardés. La vie y était dure et la promiscuité parfois difficile à vivre pour les deux gardiens qui ne pouvaient sortir. Les contrats y étaient généralement de 10 ans et permettaient de débuter dans la carrière.
Ils sont deux au large de nos côtes morbihannaises. Le phare de La Teignouse se situe à quelques kilomètres de Quiberon sur une vaste bande rocheuse. C’était le plus difficile à vivre car soumis aux vibrations et aux courants, de plus, il était très humide. Le second est celui des Grands Cardinaux non loin de l’île Hoëdic. Il bénéficie depuis sa restauration en 2019 d’une inscription aux MH depuis 2020.
Le purgatoire des îles :
Les phares du purgatoire, ce sont situés sur une île. Les conditions de vie y étaient un peu plus faciles. Déjà on pouvait faire quelques pas sur la terre ferme et la relève ou le ravitaillement plus réguliers. Certains gardiens pouvaient y cumuler un autre travail sur l’île ou faire venir leur famille. Le Morbihan en compte 5 :
- Sur Groix ils sont deux : Celui de Pen Mern, c’est le plus puissant, inscrit aux MH, il protège la rade de Lorient. Celui des Chats, au sud, est en cours de réhabilitation.
- Sur Belle-Île ils sont trois. Le plus emblématique est celui de Goulphar, c’est le plus haut et le plus grand et dirige les autres, classé au MH, c’est le seul qui se visite. Le phare des Poulains protège le nord-est de l’île. Soumis aux tempêtes il est voisin du célèbre fortin de Sarah Bernard. Au sud se trouve celui de Kerdonis qui connut un drame en 1911. Le gardien est mort un soir de tempête et ce sont ses enfants qui maintinrent le phare allumé pendant la nuit avant la relève du lendemain.
Le Paradis sur terre
Les phares du paradis étaient ceux de fin de carrière. Ceux-ci étaient, en conséquence, parfois réservés aux veuves. Situés sur la terre ferme, ils n’avaient comme seule contrainte que le travail de nuit.
Le premier est le phare de Port Maria à Quiberon et il est dorénavant enclavé dans la ville. Ensuite, à l’entrée du Golfe se trouve celui de Port Navalo à Arzon. Et le dernier, le plus au sud, est celui de Pen-Lan à Billiers, le dernier gardien y était une mère de famille.
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