Description
La côte sauvage: Port Bara à Saint-Pierre Quiberon.
La côte sauvage est la partie sud-ouest de la presqu’île de Quiberon. On y trouve de hautes falaises sculptées par l’écume et les tempêtes. Au pied de celles-ci se nichent quelques criques enclavées, plus ou moins accessibles, comme la plage de Port-Bara. De toute beauté, mais dangereuse pour la baignade, c’est avant tout un spot de surf particulièrement réputé du Morbihan. Les surfeurs y viennent effectivement toute l’année profiter de ce cadre exceptionnel pour pratiquer leur passion.
La côte sauvage
Jusqu’environ au XIIe, Quiberon est une île, mais le vent et les courants marins en ont décidés autrement. Progressivement une bande de sable s’est accumulée entre la commune de Plouharnel et l’actuel lieu-dit Penthièvre. C’est à cet endroit que cette bande est la plus fine, puisque cet isthme ne mesure que 50m de large. A noter que la SNCF y a installé un arrêt pour son train, le Tire-bouchon, reliant Quiberon à Auray. Par contre, selon les prévisionnistes, il est possible que l’isthme de Penthièvre disparaisse avant 2100 avec la montée des eaux. Des solutions alternatives sont déjà étudiées pour que Quiberon ne redevienne pas une île.
Du nord de cette zone, et sur toute sa partie ouest, le paysage devient spectaculaire et très accidenté. C’est la partie qu’on appelle la côte sauvage, et qui s’étend sur 8km. On y trouve des falaises, plus ou moins hautes, parfois abruptes où les vagues viennent s’écraser à chaque marée. En bas, se cachent des criques et des grottes ou des rochers aux formes étranges comme l’arche de Port-Blanc. Cet ensemble façonné par la houle est fréquenté toute l’année par les randonneurs en quête d’instants vivifiants.
Une côte sauvage et fragile
L’endroit est également balayé par le vent d’ouest et est encore plus fascinant l’hiver, lors des tempêtes. La faune et la flore y sont malmenées, comme les roches qui s’effritent progressivement. On y croise malgré tout, quelques lapins, goélands ou mouettes. Il n’y pousse aucun arbre ou arbuste, seulement une pelouse rase qui change régulièrement de couleurs. Selon l’évolution des saisons, on peut ainsi y apprécier toutes les tendances du vert printanier au jaune estival.
Mais, le plus spectaculaire à lieu au printemps lors de la floraison des arméries maritimes. Également nommée œillet marin, cette petite plante vivace tapisse pendant quelques semaines le sol d’élégantes fleurs roses. Plus en retrait, on remarque une lande, également rase, avec des bruyères et des ajoncs nains
Le surf dans le Morbihan
Le surf est importé en France à Biarritz en 1956 par un scénariste américain lors du tournage d’un film. L’endroit devient réputé et des sportifs anglais descendent alors sur la côte basque pour pratiquer cette discipline. Sur la route, ils découvrent les spots de planche à voile des bretons. Progressivement, ils initient ceux-ci qui passent du windsurf au surf. Après La Torche, dans le Finistère, Quiberon devient ainsi incontournable pour tous les passionnés, experts ou débutants.
Avec l’évolution du matériel et l’avènement des combinaisons protégeant efficacement du froid, on le pratique dorénavant toute l’année. Ce qui tombe bien, car les vagues sont plus belles lors des hivers bretons. Défiant les éléments, ces sportifs donnent maintenant une autre image de la mer, moins liée aux drames d’antan.
La plage de Port Bara
Petite crique encaissée entre les falaises de la côte sauvage, Port Bara est facilement accessible. Lors des tempêtes, cette petite plage est recouverte d’écume qui s’envole comme des flocons. Orientée ouest et bien exposée, il est possible d’y surfer toute l’année, quelque soit la hauteur de la mer. Les lames de fond y sont importantes et, par grand vent, le spot est plutôt réservé aux spécialistes. Ceux-ci recommandent, pour des sensations optimales, un vent d’est et une houle ouest, sud-ouest.
Sur notre affiche
Sortant du parking, entre les ganivelles, nous découvrons le petit chemin qui mène à la plage. De chaque côté, de petites dunes plantées d’oyat offrent un peu de verdure. Face à nous, l’océan et ses vagues où quelques surfeurs attendent le bon rouleau..
Au loin, se découpe la pointe du Percho, autrefois nommée Beg en Aud. À son extrémité nous distinguons une petite maison en ruine. Il s’agit de l’une des 12 anciennes batteries militaires du XVIIIe chargée de protéger la presqu’île. Plusieurs fois abandonnée, elle accueille cependant, à la fin du XIXe, un système de signalisation communiquant avec Port-Louis et Belle-Île.
Préface de Kornog (vent d’ouest), histoire du surf en Bretagne :
“Surfer en Bretagne est une école de vie. Chaque vague, chaque lumière, chaque instant magique se mérite. Le surfeur breton, déjà confronté à la difficulté inhérente à la pratique du surf, est dans le même temps tributaire des saisons et du climat océanique. A chaque saison son surf, et ses sensations variées – odeurs des ajoncs et des pruneliers au printemps, bruyère rougeoyante en août – En Bretagne, le surf n’est pas monocorde, et encore moins monotone.”
David Bianic, Erwan Crouan, Didier Tirilly, extrait de la préface de Kornog.
Nos autres affiches sur La Baie de Quiberon
Le site de l’Office de tourisme Baie de Quiberon
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