Description
La crêpe au suc’ (recette et histoire)
Une célèbre crêpière bretonne originaire de Kervoyal et qui officiait à la crêperie « L’Écurie » disait toujours. « Si la beurre-sucre était cotée en bourse, la Bretagne serait riche ».
Alors la crêpe au sucre n’est pas cotée en bourse, mais nous sommes riches d’en manger tous les jours. Ce met est en effet lié à la culture et à l’histoire bretonne. Il n’est d’ailleurs pas anodin que presque la moitié des crêperies en France soit en Bretagne (environ 1800 sur 4000). Et c’est sans compter les camions sur tous les marchés bretons.
La crêpe est devenue un emblème de la gastronomie bretonne. Il existe dorénavant des centres de formations certifiés pour apprendre à les faire. Voici son histoire.
L’origine de la crêpe
Les premières crêpes remontent à -7000 av. J.-C. et, à l’époque, elles sont constituées de céréales variées. Mélangées à un peu d’eau, elles sont ainsi cuites sur une pierre chauffée. Les premières crêpes sont donc apparues avant le pain, dans lequel on a ajouté plus tard de la levure.
La crêpe est popularisée en occident par la papauté au XIVe avec la Fête des Chandelles (Chandeleur). Celle-ci a lieu 40 jours après Noël et remplace diverses fêtes païennes liées à la fin de l’hiver. Mais la symbolique de la crêpe pour fêter l’évènement est conservée. En effet, avec sa forme et sa couleur, celle-ci marque le retour du soleil et des beaux jours. Ainsi, cette fête lançait la saison des semences et les crêpes étaient fabriquées avec les graines en excédent.
Histoire de la crêpe en Bretagne
C’est l’apparition de la culture du sarrasin (ou blé noir) qui rendra le plat populaire dès la fin du XIIIe. Cette céréale s’adaptant particulièrement bien à la terre et au climat breton. Les premières crêpes bretonnes sont alors confectionnées, essentiellement en Basse-Bretagne, avec du lait, des œufs et du sarrasin. À l’origine elles sont mangées à la main, nature ou trempée dans des soupes. On commence progressivement à les garnir à la fin du XIXe, d’abord avec des œufs et aujourd’hui chaque crêperie rivalise d’inventivité et aucun ingrédient n’est écarté. Les classiques étant « la complète » (jambon/œuf/fromage) en salé, et la « beurre-sucre » en dessert.
Au fil du temps on a gardé la recette originelle pour des garnitures salées (crêpes de sarrasin). Pour les préparations sucrées, on a remplacé le blé noir par du froment. À noter qu’il existe en Haute-Bretagne, la galette. Celle-ci est composée de blé noir, d’eau et de sel et a une vocation salée. Mais toutes ces variantes sont dorénavant servies dans toute la Bretagne et chacun à sa variante.
Il existe également la crêpe dentelle, aussi connue sous le nom de gavotte. Celle-ci est une crêpe de froment sucrée, très fine et croustillante, roulée sur elle-même. C’est un met raffiné nécessitant un grand savoir-faire qui se perd. Sauf à Quimper ou elle est née…
Sur notre affiche
Nous vous proposons la recette de la crêpe au suc’, le plat des gouters en famille et des desserts réussis. Selon votre équipement et votre région, vous cuirez votre crêpe à la poêle, sur un billig ou une galletoire.
- Mélangez avec une cuillère en bois, 3 œufs avec 200g de farine, ajoutez 20 g de beurre fondu et 1/2 litre de lait.
- Ajoutez un peu de sucre vanillé. Laissez reposer au moins une heure à température ambiante.
- Beurrez votre poêle, versez une louche de pâte et faites cuire des deux côtés.
- Servez avec un peu de suc’ et le tour est joué !
Les plus bretons d’entre nous rajouteront une noisette de beurre et certains l’accompagneront d’une bolée ou de lait Ribot.
S’il vous reste de la pâte, elle se conservera deux jours au froid avec un couvercle.
Pour en savoir plus :
Voir la présentation des ingrédients de la crêpe bretonne ici.
La formation de crêpier au GRETA de Bretagne.
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