Description
Muzillac, la place Saint Julien
Idéalement située entre la Vilaine et le Golfe du Morbihan, Muzillac a toujours été un lieu de passage. C’était autrefois une vaste paroisse qui regroupait Ambon, Billiers, Noyal et Damgan. Le moyen âge est une époque prospère pour Muzillac où les voyageurs séjournaient dans les nombreuses auberges présentes. La ville possédait alors, un moulin (Pen-Mur) , un château, des manoirs et de nombreuses demeures de marchands. La Chambre des Comptes de Bretagne s’y établissant même entre 1288 et 1432.
Muzillac, ville étape
Les voyageurs étaient ainsi nombreux et pouvaient prier dans les nombreuses chapelles et y faire du commerce ou du négoce. Cette tradition d’accueil perdure puisque depuis 2016 la Commune possède l’agrément « villages étapes« . Ce label très strict est décerné par le Ministère de l’Écologie et des Transports. Il assure aux voyageurs moult garanties techniques et touristiques.
Muzillac fut donc longtemps un lieu d’échange commercial et de nombreuses foires et marchés s’y sont toujours tenus. Deux places principales les accueillaient, celle du Marché et de Saint Julien. Les deux étant reliées par « la grande rue » et celle « du couvent ». La première est devenue piétonne et héberge toujours de nombreux commerces.
La place Saint Julien
Cette place se nommait Place Royale au début puis elle est devenue successivement, Saint Julien, de l’Hôtel de Ville et Émile Bodo avant de redevenir Saint Julien. C’est en 1704 qu’a été construite une chapelle éponyme dédiée à ce saint patron des voyageurs. Celle-ci, sur l’emplacement de l’actuelle fontaine, était très fréquentée, car bien moins loin que l’ancienne église de Bourg Pol. Après la Révolution, insalubre, elle fut détruite sur ordre de la préfecture en 1802.
Des bâtiments aux multiples fonctions
Une partie des pierres fut réutilisée pour la construction d’une nouvelle chapelle toute proche. Après de nombreuses complications financières entre la mairie, le clergé et l’architecte, celle-ci vit le jour en 1842. Avec sa vaste façade néo-classique et son fronton de temple grec, elle fut dédiée à Sainte Adélaïde. En effet, Adélaïde, sœur du roi Louis Philippe, fit un don qui permit l’achèvement des travaux. Le bâtiment connu de nombreux déboires par la suite. Une tempête en 1902 et la loi de 1905 la transformèrent en salle municipale puis hangar. La toiture fut soufflée en 1943 par la chute d’un bombardier américain, le B17 High Ball. L’édifice fut définitivement sauvé en 1998 et devint la salle Adélaïde telle que nous la voyons à droite de l’affiche.
Au centre, nous trouvons l’actuel Office de Tourisme qui y siège depuis 1993. Ce bâtiment aussi fut construit avec des pierres de récupération. Celles-ci provenaient de la caserne de douanes Sainte Rosalie toute proche (Ambon). Datant de 1835, c’était à l’origine une école communale ou les garçons et les filles étaient séparés par un escalier central. C’est au-dessus de celui-ci que fut ajoutée en 1859 l’horloge sur le dôme, grâce à un don de Napoléon III. De 1854 à 1950, il servit d’Hôtel de Ville. Puis de tribunal, de douches municipales et de bibliothèque…
A gauche se trouve l’entrée de la Grande rue piétonne.
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