Description
La Pointe des Poulains à Belle-Île
La pointe des Poulains, extrémité septentrionale de la plus grande île bretonne, stimule l’imagination depuis longtemps. Sauvage et aride, c’est le paradis des artistes et des randonneurs, mais aussi un lieu emblématique du Morbihan.
La pointe de Belle-Île :
Située sur la commune de Sauzon, la pointe des Poulains se trouve à l’extrémité nord-ouest de Belle-Île-en-Mer. Celle-ci est reliée au reste de l’île par un tombolo de sable fin qui est une plage très prisée. Cependant, ce dernier est recouvert par la mer lors des coefficients supérieurs à 70, isolant totalement l’endroit.
C’est pourquoi ici on l’appelle la « pointe des roches isolées », ce qui donne en breton « Beg-er-Bolenn ». Le terme, en phonétisation francisée, est devenu « Poul Awen », puis « Pointe des Poulains ».
Affrontant les vents de toutes parts, cette péninsule, surplombant la mer, garde toute son authenticité. Les falaises, saillantes et pleines d’anfractuosités, donnent un aspect mystérieux et romanesque qui fascine tous les visiteurs. C’est donc pour le préserver, que le lieu est dorénavant géré et entretenu par le Conservatoire du Littoral.
Le phare des Poulains :
Une autre des particularités de cette pointe est sa situation stratégique. Car, en effet, plusieurs courants viennent s’affronter à ses pieds, et rendent l’endroit particulièrement dangereux. Ceci ayant pour conséquence de rendre difficile le contournement septentrional de l’île, notamment entre celle-ci et la pointe de Quiberon. Pour sécuriser ce passage, un phare a donc été construit en 1868. Avec ceux de Kerdonnis au sud et Goulphar au centre, il guide les marins en signalant les directions appropriées.
Parfois proche des conditions des phares en mer, notamment en hiver, la vie de ses gardiens y a été dure. Il a été électrifié en 1950 et automatisé en 1987, le rendant inhabité depuis. Restauré en 2016, il accueille dorénavant des expositions sur l’écosystème et est autonome grâce à des panneaux solaires. Sa silhouette fait partie intégrante du paysage et fait le bonheur des photographes en mer.
Une pointe mondaine :
Longtemps soumise au risque des invasions anglaises, l’île a toujours bénéficié de défenses militaires. Ainsi l’armée avait construit, face à la pointe, un fort en 1860 qui a été déclassé en 1889. C’est ce bâtiment qu’achètera Sarah Bernhardt en 1894 lors d’une visite sur l’île. L’artiste, de renommée internationale, tombe amoureuse de l’endroit et y séjournera chaque été durant 30 ans.
Elle y fait construire deux autres bâtiments, toujours présents, pour y recevoir sa famille et ses nombreux amis. Elle aménage ensuite les lieux (terrasses, escaliers, accès à la mer) et achète même une ferme à Bangor. En 1908, elle rachète le manoir voisin et ses nombreux terrains, privatisant partiellement, de fait, la pointe.
Sa présence fait connaître l’île à travers une bonne partie de l’Europe. En effet, l’artiste est la plus grande vedette de l’époque et voyage partout avec l’avènement du train et des transatlantiques. Elle recevra ensuite à Belle Île le gotha de l’époque, du roi d’Angleterre aux grands artistes, peintres ou romanciers. Tous faisant des louanges sur la beauté des lieux et le charme typique de cette pointe bretonne surmontée de son phare.
Après son décès, les bâtiments passent ensuite de mains en mains et finissent à l’abandon. Racheté par le Conservatoire ils sont classés et restaurés, comme au XIXe, et accueillent dorénavant un musée dédié à l’artiste.
Nos autres affiches sur La Baie de Quiberon
Le site de l’Office de Belle-Île
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.