Description
Le passage de Saint-Armel à Séné (présentation et histoire)
Situé dans un endroit préservé du Golfe du Morbihan, le passage de Saint-Armel est à lui tout seul un pan de l’histoire locale. Retrouvez la quiétude de cet endroit iconique sur notre affiche.
Le passage de Saint-Armel
Autrefois très fréquentée tout au long de l’année, ce passage entre Saint-Armel et Séné demeure ancré dans l’histoire locale. Avec sa petite cale, ses maisons noires et blanches face à l’élégant château de Bot-Spernen, l’endroit est typique du Golfe. C’est également une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique.
De Saint-Armel à Séné
Pour relier les deux rives par la route il y’a 18 km, ce qui autrefois était un handicap. Alors qu’il n’a qu’à peine 200m à vol d’oiseau. Les gens de la presqu’île ne pouvaient donc aller jusqu’à Séné ou Vannes les jours de foires et marchés. Dès le moyen âge, la liaison par bateau s’est donc imposée pour traverser l’estuaire de la rivière de Noyalo. C’est ainsi qu’est né le « passage de Questenec », du nom de l’île voisine de Quistinic.
La cale actuelle de Saint-Armel mesure 50 m de long par 3,50 m de large. Celle-ci date de la 2ème moitié du XIXe mais a été régulièrement entretenue et restaurée. On y descend entre deux petites maisons peintes en noir et blanc qui surplombent la mer. Celles-ci étaient autrefois celles du passeur et des douaniers. L’une d’entre elle accueille aujourd’hui une association de kayakistes.
Un passage réglementé
Les règles du passage furent établies le 8 mars 1367. Le Duc Jean V de Bretagne confirme son appartenance à l’Abbaye de Rhuys qui pouvait donc en tirer bénéfice. Ainsi le passage rapporta beaucoup d’argent à l’abbaye jusqu’à la révolution. C’est alors le département qui hérite de son exploitation. De nombreux passeurs se succédèrent par la suite. Le travail était dur, mal payé et dangereux. Il fallait convoyer toutes sortes de marchandises, bestiaux, chevaux ou même calèches.
De plus, il fallait gérer les problèmes de places, de préséances et l’humeur des uns et des autres. On dénombre ainsi plusieurs duels, des prix fluctuants « à la gueule du client » ou quelques anecdotes alcoolisées. Fréquemment, on voyait des passagers ou parfois même des passeurs passer par-dessus bord. L’un deux mourra même noyé en 1885 lors d’une tempête. Au fil du temps les bateaux sont devenus plus grands et plus difficiles à manier. La route rendit le métier encore moins rémunérateur et l’activité cessa définitivement en 1963.
Quelques projets étonnants, comme une digue, virent le jour mais ne se concrétisent pas. Le plus célèbre est celui d’Isabelle d’Ecosse, veuve de François 1er, résidant alors à Suscinio, qui souhaitait un pont.
Séné face à Saint-Armel
De l’autre côté, à Séné se trouve la cale de Montsarrac. On y distingue plusieurs bâtiments qui datent de la même époque. Sur la gauche, se trouve le hangar d’une station biologique, anciennement un magasin ostréicole. A côté, une ancienne guérite de douaniers comme il y a en avait beaucoup à Séné du temps des gabelous. Ensuite, partant vers la droite, on remarque une route qui passe au pied d’un château entouré d’arbres. Il s’agit d’une digue-route datant de la fin du XIXe qui facilitait l’accès au passage.
Enfin, on remarque particulièrement le très joli château de Bot-Spernen. Celui-ci, de style classique, a été construit entre 1882 et 1897. Il connut de nombreux propriétaires avant d’appartenir au diocèse de Vannes entre 1938 et 1948. Il accueille alors successivement des ermites et des sœurs, avant d’être à nouveau revendu.
Le passage aujourd’hui
Depuis quelques années il est principalement utilisé par les plaisanciers lors de mises à l’eau. Mais toute l’année il sert aux kayakistes et surtout aux ostréiculteurs. D’ailleurs on remarque de nombreuses « plates » qui servent à transporter les casiers d’huîtres. C’est aussi le lieu d’une joyeuse fête qui a lieu les années paires, la « Fêtes des 2 cales ». On y tire une corde entre les 2 communes et l’on retrouve de nombreuses animations très festives.
En 1998, le Conseil Général, toujours propriétaire du lieu, a remis un passeur en service. Celui-ci propose, aux beaux jours, la traversée sur une plate aménagée. Cette traversée complète un circuit qui va de Damgan à Vannes. Ainsi à Damgan il est possible de prendre un passeur de Penerf jusqu’au Tour du Parc, puis d’aller de Saint-Armel à Séné. Enfin, au nord-est de Séné il est possible de traverser de Barrarach à Conleau (Vannes).
Pour en savoir plus :
Les dates et horaires sur le site de l’Office de tourisme
L’Association des mouillages de Saint-Armel (L’Arméloise)
Nos autres cartes postales sur le Golfe du Morbihan et la Presqu’île de Rhuys
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