Description
Les bernaches dans le Morbihan
Les bernaches sont les compagnes de nos hivers morbihannais. Certains disent qu’elles arrivent quand les touristes s’en vont et repartent quand ils reviennent. Ce n’est qu’une légende bien sûr, mais il est vrai que nous sommes heureux de les revoir. Ou de les réentendre, car c’est à leur cri qu’on les repère sur l’estran d’octobre à avril. Et il faut reconnaître qu’elles égayent nos promenades sur la plage lors des belles journées hivernales.
Les bernaches migrent
Leur nom scientifique est Branta bernicla et elles appartiennent à la famille des Anatidae. Elles sont donc cousines d’autres oiseaux aquatiques comme les oies, les cygnes ou les canards. Mais elles ne vivent qu’en eau salée ou saumâtre alors que les autres s’accommodent d’eau douce. Elles pèsent entre un et deux kilos et portent une tache blanche autour du cou en vieillissant. Ce qui leur donne son nom de « bernache cravant ».
Elles vivent en colonies et nidifient sur les toundras du nord, essentiellement au Canada et au Groenland, mais aussi en Sibérie. Leur durée de vie est estimée à une douzaine d’années. Elles migrent au début de l’automne et mettent quelques semaines pour arriver sur nos côtes. Elles arrivent par milliers puis se scindent progressivement par centaines puis par dizaines.
Une espèce menacée
Elles passent ensuite l’hiver sur la Riviera bretonne. Mais on les trouve aussi du Danemark à l’Aquitaine. Mais le Golfe du Morbihan est pour elles une destination privilégiée. Avec ses vasières et ses îles, il propose tout ce qu’aime la bernache. A savoir, des endroits calmes et riches en algues qui composent sa nourriture, les ulves et zostères.
Elles se répartissent ensuite sur d’autres zones à la recherche d’autre nourriture. On les aperçoit alors plus fréquemment alentour, notamment dans les rias de Penerf et d’Etel ou la baie de Quiberon. Malheureusement la dégradation de leur habitat fait qu’elles sont de moins en moins nombreuses. Ceci est dû à l’urbanisation et au réchauffement climatique. Leur nombre a ainsi diminué de moitié depuis le début du siècle. L’ espèce est protégée depuis 1981.
Et sur notre affiche:
Nous en avons représenté un petit groupe se délectant des algues de la pointe de Penerf. Elles sont ainsi à marée basse, dans des flaques, au pied de la Tour des Anglais. De l’autre côté de l’estuaire, on distingue la chapelle de Penvins à Sarzeau en Presqu’île de Rhuys. Entre les deux nous apercevons le Reder Mor 6, le vieux gréement restauré à Damgan qui rentre d’une petite virée.
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