Description
Les coquillages de Bretagne :
Que serait une plage de Bretagne sans ses coquillages ? Ramassés par les enfants qui les collectionnent et s’initient à la vie de l’estran. Ou, cueillis par les parents qui se délectent de certains, les coquillages sont l’une des richesses bretonnes.
Entre des habitudes alimentaires différentes ou des formes et des couleurs particulières, le coquillage fascine depuis toujours. Les deux variétés prédominantes sont les gastéropodes et les mollusques bivalves. Les premiers ressemblent aux escargots, et se déplacent aisément. Les seconds, moins mobiles, comportent deux coquilles qui s’écartent pour filtrer l’eau et se nourrir.
Les coquillages de notre carte postale :
Le bigorneau :
Le bigorneau tient son nom du provençal bigorne qui signifie « petite enclume à deux cornes ». Gastéropode à coquille spiralée de couleur sombre, c’est un herbivore brouteur qui peut attendre 2 à 3 cm. Très prisé des amateurs, il vit dans les rochers et se pêche à marée basse. Difficile à cultiver, il fait partie de l’espèce Littorina littorea et la Bretagne est son rivage préféré.
Le bulot :
De la même famille que le bigorneau, mais bien plus gros, le bulot a un mode de vie bien différent. Nécrophage et carnivore, il vit sur les fonds sableux et s’approche des rives pour se nourrir de ses proies. On le trouve essentiellement en Bretagne nord ou il est pêché avec des casiers. Vendu sous le nom de Buccinum undatum, il peut atteindre 10 cm et vivre 10 ans.
La Coque :
Également appelée bucarde, rigadot, sourdon, hénon ou maillot, la coque (Cerastoderma edule) est de la famille des bivalves. Fouisseuse, elle filtre l’eau et vit enfoncée de quelques cm. Elle vit en colonie et se pêche à marée basse ou se cultive. Mesurant environ 3cm, la coque se mange crue ou cuite où son goût iodé ravit les papilles.
La coquille Saint Jacques :
Célèbre depuis le moyen âge car elle symbolise le pèlerinage vers Compostelle, c’est aussi un aliment particulièrement apprécié. Plus gros coquillage de nos côtes, le nom de ce bivalve, Pecten maximus, signifie « le très grand peigne ». Vivant essentiellement dans la mer du nord, ses quotas de pêche sont particulièrement surveillés, avec succès, pour sa préservation. Hermaphrodite, c’est son corail, riche en oligo-éléments qui sert d’appareil de reproduction.
Le couteau :
Repérable à sa forme de manche de couteau de 10 à 20 cm, son nom scientifique est Solen. Grâce à sa forme, ce bivalve peut s’enfoncer d’une cinquantaine de cm dans le sable. L’une de ses extrémités lui servant à creuser, l’autre étant sa tête par laquelle il se nourrit. Il peut servir d’appât, mais se mange cru, ou plus généralement cuit.
L’huître :
Met de fête par excellence, l’huître est un bivalve que l’on cultive depuis la seconde moitié du XIXe. Particulièrement adaptée à nos eaux, la Bretagne est l’épicentre de sa production qui fait vivre de nombreuses familles. Particulièrement sensible à l’écosystème, c’est la variété Crassostéras Gigas la plus consommée sous le nom d’huître creuse. Consommée entre 8 et 15 cm, elle se pêche à marée basse et se mange cuite ou plus généralement crue. Son goût raffiné s’accompagne d’excellentes qualités nutritionnelles.
La Moule :
La Mytilus edulis est un bivalve sensible à la qualité de l’eau, qui se pêche à pied ou se cultive. Élevées sur des bouchots reliés par des cordes, on les trouve essentiellement en Manche et dans le Morbihan. Celles de Penestin sont d’ailleurs classées au patrimoine immatériel de France ! Conviviale à manger (avec ou sans frites), elle possède un goût iodé et se mange généralement cuite. Elles sont plus charnues aux beaux jours et se mangent à partir de 4cm.
Le Pied de Pélican :
L’Aporrhais pespelecani est un gastéropode, qui tient son nom de ses appendices palmés qui évoquent le pied du pélican. Fossile, de couleur claire et mesurant de 3 à 5 cm, il était déjà présent au Crétacé (65 millions d’années). Il creuse des galeries où il vit enfoui jusqu’à 200m. De ce fait, sa pêche est rare, mais il arrive d’en trouver sur les marchés et se mange cru.
La Telline :
La Tellina, également appelée lavagnon, ou pignon sur la côte Atlantique est un mollusque bivalve d’environ 3 cm. Nacrée et de forme allongée avec de nombreuses variantes de couleurs, sa pêche est difficile et confidentielle en France. La telline vit essentiellement en Bretagne et sur la Méditerranée, notamment en Italie où elle est très consommée, généralement cuite.
La Turritelle :
La Turritella communis est un gastéropode au mode de vie similaire au Pied de Pélican. Il se distingue cependant par sa forme de licorne qui lui donne son surnom. Datant du crétacé, il fréquente les mêmes milieux et la même profondeur et on en trouve fossilisés. Cette profondeur rend sa pêche impossible, d’autant plus que c’est l’un des rares coquillages non comestibles.
Liens pour en savoir plus :
Le musée de l’huître au Tour du Parc (Morbihan) : Ostréapolis
La législation sur la pêche à pied
Nos autres affiches sur la faune du Morbihan
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.