Description
Les Lavoirs de la Garenne à Vannes
C’est au pied des remparts, près de la porte Poterne, que se trouve l’un des bâtiments emblématiques de Vannes, il s’agit des magnifiques lavoirs de la Garenne. Bien que n’ayant servi qu’un peu plus d’un siècle, ils font partie intégrante du patrimoine de la ville et sont classés aux Monuments historiques depuis 1928..
Des lavoirs du XIXe
Ces lavoirs sont situés sur l’esplanade des remparts entre l’enceinte fortifiée et la Marle. Ce petit fleuve de quelques kilomètres prend sa source à l’étang au Duc et est rapidement rejoint par la rivière de Meucon. Entièrement canalisée et partiellement souterraine, elle se jette dans l’océan au niveau du port de Vannes. Autrefois son lit bordait les remparts, mais au fil du temps les douves furent remblayées. La zone devint alors une friche et la Marle fut rétrécie. Un premier bâtiment est construit sur cette esplanade après la révolution au niveau d’un coude du fleuve.
C’est entre 1817 et 1821 qu’un second bâtiment, plus conséquent, y est adjoint pour devenir un lieu de lavage. Celui-ci comporte un étage avec de mystérieux colombages. En effet, cette technique de construction était pourtant abandonnée depuis bien longtemps, mais elle donna une apparence médiévale au bâtiment ! A cette époque c’est un jardinier qui en est propriétaire, Ponce Marie Quennec.
Vu le succès, le bâtiment est agrandi en 1844 et prend sa forme définitive. Tous les jours les lavandières se succèdent sous le long toit arrondi de l’allée couverte de 30 mètres. Au rez-de-chaussée on fait bouillir le linge dont la vapeur s’échappe par plusieurs cheminées. Le linge était étendu aux beaux jours dans le verger de l’actuel jardin, également classé.
La fin d’une époque
En 1928 la mairie de Vannes rachète les lavoirs à la famille Taslé (2ème propriétaires). En effet, à cette époque un grand engouement concerne la préservation des remparts et du patrimoine vannetais en général. Le bâtiment est alors restauré et conserva sa vocation pour un temps.
Mais en 1951 la municipalité interdit la lessive dans la Marle, trop polluée. Les lavandières vont alors se déplacer dans les petites rivières avoisinantes ou à l’étang au Duc. Elles finiront par disparaître progressivement au profil de la machine à laver, bien moins éreintante. Le bâtiment reste alors inutilisé et se détériore alors peu à peu.
C’est entre 2005 et 2006 qu’il bénéficiera d’une restauration minutieuse afin de parfaire son intégration dans les jardins. Le rez-de-chaussée est toujours accessible à tous et reste un lieu de rendez-vous incontournable. Quant à l’étage, il sert dorénavant de bureaux pour le service de l’animation du patrimoine de la ville.
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