Description
Les menhirs de Carnac
Les ancêtres des Gaulois avaient pour coutume de dresser, aligner ou regrouper de grandes pierres pour en faire des menhirs, dolmens ou tumulus. On trouve plus particulièrement ces mégalithes dans le sud de la Bretagne et principalement autour du Golfe du Morbihan. Celui-ci recèle plusieurs sites d’exception tels que Gavrinis, Er Lanic, Locmariaquer, la bute de César ou le Petit Mont.
Mais c’est bien à Carnac qu’ils font partie intégrante du paysage et de l’histoire de la ville. On y trouve en effet 2934 menhirs répartis sur 3 sites principaux, soit la plus grande concentration au monde. Carnac se traduit d’ailleurs en breton Karnag, qui signifie tas de pierres (ou lieu de culte) dans la hêtraie. On les trouve dans la lande sauvage, au milieu des ajoncs et des bruyères. Ce qui est déjà suffisant pour imaginer plusieurs hypothèses quant à l’origine de cette concentration.
Les soldats de Carnac
La provenance de ces alignements est assez simple et remonte au IIIe lorsque le pape Corneille fuit Rome. En effet, un évêque voulait sa place et était soutenu par l’empereur Trebonien Galle. Pour éviter l’exil ou la mort, il s’enfuit accompagné de deux bœufs. Et, afin de n’être découvert, il se cacha dans l’oreille de l’un d’eux.
Mais les soldats romains, pugnaces, le suivent jusqu’en terre d’Armorique ou Corneille est acculé face à l’océan. Celui-ci, solennel, lève alors le bras et pétrifie l’armée romaine. Il est depuis vénéré sous le nom de Cornely, patron de Carnac et saint protecteur des bêtes à cornes. Quant aux soldats romains, il se murmure que leurs âmes se faufilent entre les pierres chaque nuit de tempêtes. D’autres disent que les pierres vont boire à la rivière la nuit de Noël. Et malheur à ceux qui les croisent, ils serait alors écrasés…
Des menhirs néolithiques
Une autre théorie existe sur la présence de ces alignements. Ces pierres remonteraient à 3000 ou 4000 ans et auraient été élevées par les autochtones. Ceux-ci enterraient leurs morts avant de dresser une pierre pour le culte du défunt. Il est estimé qu’il y aurait eu jusqu’à 10 000 pierres. Chaque groupement de pierres correspondant à une orientation différente, il est supposé que ce culte pourrait être lié au soleil.
Ainsi les alignements de Kermario sont orientés sur le solstice d’été. Ceux de Kerlescan sur les levers d’équinoxe alors que ceux du Ménec le sont vers les levers intermédiaires. Ces orientations semblent pouvoir être utilisées comme calendrier lunaire et pour l’agriculture. En effet les emplacements choisis permettant de faire des calculs astrologiques. Ces calculs aident à déterminer l’emplacement des planètes et donc d’envisager les dates de cultures.
Des menhirs à Carnac…
Il reste la théorie des Korrigans qui auraient extrait ces pierres du sol pour chercher de l’or. Mais, un peu cabotins, ils ne les auraient pas rangées ensuite.
Pour notre affiche nous avons gardé le mystère de ce lieu. Ces mégalithes préservés dans la lande sauvage laissent donc vagabonder notre esprit, entre croyance, mythe ou magie…
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