Description
Les ponts de La Roche Bernard
Les ponts et la Roche Bernard, c’est une longue histoire. La ville a dû son expansion grâce au commerce fluvial réalisé dans son port. C’est ce riche passé et son joli emplacement qui lui a valu d’être parmi les toutes premières Petites Cités de Caractère® dès 1978. Mais la Vilaine est large et profonde, et, aller d’une rive à l’autre n’était pas aisé, surtout que le port est encaissé par des falaises d’une trentaine de mètres.
La légende du premier pont :
Autrefois le passage se faisait par bac, mais ce n’était pas très pratique. Les Rochois réclament donc à la fin du XIXe un pont. D’après la tradition, il faut attendre que le Préfet du Morbihan vienne un jour visiter le maire. Il mit 6 h à traverser le fleuve, entre 22h et 4 h matin et rédige donc un rapport mécontent. Louis Philippe donne son accord en 1830, d’autant plus que ce pont faciliterait le transport des troupes.
Il est alors construit deux piles de pierres de chaque côté de la rive. Et, une passerelle suspendue relie ces deux parties. Ironiquement, une partie des matériaux vient de l’Abbaye de Prières qui percevait autrefois le droit de passage. Malheureusement en 1852 une tempête fit s’écrouler la passerelle. Remplacée en 1862, celle-ci s’écroule à nouveau en 1880, avant d’être remplacée par une structure en bois.
Trois autres ponts :
En 1911 , les contreforts sont remplacés et on installe un nouveau type de passerelle en arche métallique conçu par Eiffel. En 1944 les Allemands minent le pont pour piéger les forces alliées. La foudre déclencha inopinément le dispositif le 15 aout ! Il ne reste que les piliers que l’on peut toujours admirer.
De 1948 à 1960, un pont flottant artificiel le remplace. Le tour de France l’emprunte même en 1954. C’est en 1960 qu’est inauguré un nouveau pont de type Tancarville. Mais avec l’augmentation du trafic il s’avéra rapidement obsolète, créant de nombreux embouteillages. Le dernier en date est ainsi « Le Pont du Morbihan » qui est intégré dans la RN165 en 1996. Fluidifiant le trafic, i surplombe la Vilaine de 27 m et mesure 20 m de large pour une longueur de 376 m dont 201 m de portée.
Bizarrement, il faut savoir qu’hormis le pont flottant, aucun n’a été sur la commune de La Roche Bernard. Ils ont tous été, à l’est sur les rives de Nivillac et de celles de Marzan à l’ouest !
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