Description
Retour de pêche à Port-Maria / Turpault – Affiche Quiberon
Depuis deux siècles, Port-Maria, près du château Turpault, est le port de pêche emblématique de Quiberon. Toujours actif, il possède l’une des deux criées du Morbihan avec celle de Lorient.
Voir passer les bateaux multicolores, longeant le château, et poursuivis par les goélands, est un spectacle toujours saisissant.
La pêche à Quiberon
Jusqu’environ au XIIe, Quiberon était une île, ce qui a fait des Quiberonnais de bons marins. Ainsi, lorsque les techniques de pêche en mer s’améliorèrent, Port-Maria devient un lieu de débarquement prisé. La zone est en effet poissonneuse , notamment pour la sardine. Le système de conservation en boite découvert par Appert en 1810 transforme la vie locale avec l’apparition de nombreuses conserveries. Progressivement, durant le XIXe, Quiberon devient le 1er port de France pour la sardine et accueille jusqu’à 14 conserveries.
À l’époque, la pêche se fait sur des chaloupes ressemblant aux sinagots du Golfe. Les hommes pêchent et les épouses travaillent à la conserverie. Souvent, on rentre la nuit et le clocher de l’église, illuminé, sert de repère.
Le Port-Maria à Quiberon
C’est aussi le siècle où les liaisons avec Belle-Île s’intensifient et Port-Maria, devient un grand port. Il grouille alors de bateaux de toutes tailles, se déplaçant à la voile, à la vapeur ou à la rame. Depuis, il a été modifié puis agrandi en 1960, comme la gare maritime et ses abords en 2022. Aujourd’hui les bateaux fonctionnement au gazole mais de petites compagnies de transport relancent des liaisons à la voile. Les bateaux de plaisance, dont les voiliers, se trouvent non loin, à Port-Haliguen.
À partir de 1895, les embarcations sont guidées par un phare de 25m toujours en activité. L’entrée du port est marquée depuis 1960 par un feu au bout de la digue. Outre la pêche, le port gère le transport de marchandises et de personnes vers les îles voisines. On y embarque pour des liaisons régulières vers Houat, Hoëdic et Belle-Île. Le trafic des excursions en mer, florissant aux beaux jours, attire plus d’un million de passagers annuels. Ceux-ci participent à faire vivre la station et ses restaurants aux terrasses conviviales.
La pêche aujourd’hui
La pêche à la sardine a décliné notamment depuis les années 60. Il y’en a moins et elles sont trop grosses pour les boites. Malgré tout, 2 conserveries subsistent et restent des références qualitatives au niveau national. C’est en 1977 qu’a été créée la criée municipale de Port-Maria pour faire perdurer l’activité.
Actuellement, une centaine de bateaux de toutes tailles et aux techniques différentes y débarquent le fruit de leur pêche. On trouve donc des ligneurs, des fileyeurs, des caseyeurs, des chaluts et des dragueurs. Ceux-ci proposent quotidiennement des poissons, des coquillages et des crustacés à la quarantaine d’acheteurs patentés. Les principales espèces proposées sont le congre, la seiche, la sardine et l’éperlan.
Le château Turpault
L’autre repère signalant l’entrée du port, est aussi l’un des emblèmes de la ville, c’est le château Turpault. C’est au début du XIXe que l’industriel Choletais Georges Turpault rachète l’ancienne batterie militaire située sur la pointe de Beg-er-Lan. Il la rase et y construit entre 1904 et 1910 un manoir baptisé « le château de la mer ». D’inspiration néo-gothique, cet étrange bâtiment possédant plusieurs tourelles et de nombreuses fenêtres mélange des influences anglaises et médiévales.
Il est malheureusement dénaturé lors de l’occupation allemande, ainsi ses fenêtres sont obstruées et deux bunkers y sont intégrés. Restauré, il change plusieurs fois de propriétaires. Le dernier en date peine à l’occuper à cause de malfaçons et d’infiltrations d’eau. Il conserve cependant tout son charme, et sa situation exceptionnelle, fait qu’il est régulièrement utilisé pour des décors de films.
Sur notre affiche, « Retour à Port-Maria devant le château Turpault »
Contournant la digue de Port-Maria et son feu, un chalutier rentre au port avec sa pêche. Quelques goélands, toujours affamés, le suivent en espérant que les marins rejettent quelques morceaux. Au loin se découpe l’imposante silhouette du château Turpault.
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