Description

La chapelle de l’île Boëdic dans le Golfe du Morbihan

Le « Golfe », comme on dit ici, est un vaste plan d’eau de 115 km². Il est parsemé d’une quarantaine d’îles et îlots de tailles variables. Il y a en a qui sont des communes, comme l’île aux Moines ou l’archipel d’Arz. La plupart sont privées, mais quelques-unes appartiennent, tout ou partie au Conservatoire du Litttoral comme Ilur ou Boëd.

Certaines sont accessibles à pied à marée basse comme Tascon, Berder ou Boëd. L’une des îles les plus emblématiques du Golfe est  la voisine de cette dernière : Boëdic (petite Boëd) , connue pour sa petite chapelle si photogénique.

L’île de Boëdic

Autrefois Boëdic était reliée à sa commune de Séné. C’est dorénavant une petite île de 11 hectares sur laquelle on trouve 3 bâtiments. Le plus vaste est le « château » situé sur les hauteurs qui date du début du XIXe. Près de la cale se trouve une ancienne longère typiquement bretonne qui aurait été un couvent puis une ferme. Enfin, à l’extrémité ouest se trouve la chapelle. Celle-ci a été tour à tour, chapelle à la fin du XVIIIe, puis poste de douanier, four à pain, et à nouveau chapelle en 1923. Dédiée à Saint Joseph, elle a été transformée en auditorium en 2012 par son propriétaire de l’époque.

On trouve face à elle, de l’autre coté de la plage qui la borde, le fameux « moine » Saint Antoine. Celui-ci a été sculpté par « des canotiers » en 1865. Emblème du Golfe, il a été cimenté en 1965 et est repeint régulièrement par une amicale de Conleau. La tradition veut qu’on y donne un coup de corne en passant, tout en buvant un verre de blanc, comme lors de son baptême !

La « maison rose »

La chapelle sert maintenant d’amer, tout comme la « maison rose ». Ce sont des repères, avec la balise de Roguedas pour entrer ou sortir dans le « goulet de Vannes ». Tous ceux qui rentrent vers Vannes, Conleau ou Port Anna aperçoivent la vue que nous avons représentée. Le courant y est fort et le trafic intense aux beaux jours.

Située à Séné, la « maison rose » est devenue un amer qui devra toujours conserver sa couleur. Elle n’est visible qu’en mer ou d’en face à Arradon au lieu-dit Moréac. Celle-ci date de 1879 et a été construite par un ostréiculteur également négociant en vin. Après avoir construit la cale pour ses activités, il fît élever un vaste mur qui subsiste toujours. Cette maison faisait partie d’un domaine de 18 hectares alors couvert de vignes. Celui-ci est dorénavant arboré et divisé en plusieurs parcelles.  On ignore l’origine de sa couleur, mais ce pourrait être un rouge signifiant « bâbord » qui se serait délavé.

Voir notre catégorie d’affiches sur le golfe ici.