Baie de Vilaine
La baie de Vilaine
La baie de Vilaine est cet espace maritime, fluvial et littoral qui borde le sud du Morbihan. Partie intégrante de « la grande mer » (Mor Braz), elle s’étend de Piriac, au sud à Sarzeau, au nord. Réputé pour la navigation de plaisance, l’endroit possède un écosystème riche aux paysages variés et une longue histoire.
La Vilaine, un fleuve Breton
La Vilaine (Gwilen en breton) prend sa source à Juvigné en Mayenne. Le fleuve passe ensuite essentiellement par l’Ille et Vilaine, puis la Loire Atlantique et enfin le Morbihan. Durant ses 218km, son cours traverse 57 communes avant de se jeter dans l’océan entre Billiers et Pénestin. Plus de 80 affluents viennent le grossir et l’enrichir au fil de méandres de plus en plus large.
Son rôle historique est primordial dans l’histoire économique et culturelle de la Bretagne. Frontière entre le pays de Vannes et celui de Nantes, le commerce se faisait à la Roche-Bernard. Les marchandises repartaient à Redon puis Rennes et firent la fortune de ces villes. Des canaux permirent ensuite de relier la Rance et de créer une liaison bretonne nord-sud entre la Manche et l’Atlantique.
L’estuaire de la Vilaine
Le fleuve se jette entre la pointe de Pen-Lan à Billiers et celle du Halguen à Pénestin. Billiers fut autrefois un important port de pêche et Pénestin est aujourd’hui une zone mytilicole de premier ordre. C’est dire si la zone a toujours été favorable à la pêche. On y trouve également des huîtres, des rougets, du bar, de la sole et des crevettes. Quelques bateaux continuent la pêche professionnelle notamment dans la partie fluviale ou l’on y trouve de la civelle.
La zone abrite de nombreux nutriments venant de la Vilaine, mais aussi de la Loire. Ceux-ci sont propices à la reproduction des poissons et font aussi le bonheur des oiseaux. L’ensemble regroupe une biodiversité variée, mais fragile et la qualité de l’eau en est l’enjeu principal. Ainsi, il arrive en cas de chaleur que l’oxygène s’évapore, favorisant certaines micro-algues toxiques. La zone est ainsi fréquemment interdite de pêche durant l’été. Ces interdictions ne durent toutefois que quelques jours, le temps que le biotope se recréé.
Une zone de navigation
Autrefois l’essentiel du trafic regroupait des bateaux de commerce et de pêche. On trouve dorénavant de nombreux bateaux de plaisance. Les embarcations viennent naviguer d’Arzon, de Damgan ou de Piriac, mais surtout d’Arzal. Situé à 10 km en amont de l’estuaire, ce port en eaux pleines est le 3ème du Morbihan. Il est protégé par le barrage éponyme chargé de protéger Redon des crues. Réserve d’eau douce, il participe à l’envasement de l’estuaire, rendant sa navigation difficile à marée basse.
La baie de Vilaine est donc le paradis des plaisanciers et des pêcheurs. Les plagistes se délassent à Ambon, Billiers, Damgan, Pénestin ou Sarzeau. Il est possible de pêcher à marée basse ou haute selon son équipement. On trouve des écoles de voile à Damgan, Sarzeau et Pénestin où l’on pratique également le parapente. Durant l’été de nombreux vieux gréements remontent la Vilaine pendant que d’autres relèvent leurs filets ou mouillent à l’île Dumet.