Description
La basilique de Sainte-Anne d’Auray
La basilique de Sainte-Anne d’Auray accueille le plus grand pèlerinage breton depuis son édification à la fin du XIXe. Elle remplace une chapelle du XVIIe dédiée à Sainte Anne, construite après qu’Anne soit apparue à un humble paysan, Yves Nicolazic.
La ferveur subsiste depuis cette époque, car Sainte Anne, patronne et « grand-mère » des Bretons, n’a jamais paru ailleurs. Ce qui a valu à la Bretagne la seule visite d’un pape, à savoir Jean-Paul II. Il y a célébré une messe qui a marqué les mémoires devant 150000 personnes, le 20 septembre 1996.
Les apparitions de Sainte-Anne
En 1624, à l’emplacement de l’actuelle esplanade se trouvait un champ fertile, mais difficile à cultiver, le Bocéno. En effet, on y trouvait de nombreuses pierres provenant, selon la légende orale, d’une ancienne chapelle. 7 fermes le jouxtent et formaient le hameau de Ker-Anna, située sur la paroisse de Pluneret. Ce champ appartenait à un paysan illettré, travailleur et aisé, Yves Nicolazic. Né en 1591 et marié pieusement à Guillemette Le Roux, mais sans enfants.
Le 25 juillet 1624, une dame majestueuse apparaît au-dessus de la source et se présente comme Anne, mère de Marie. Elle explique à Yves qu’ autrefois une chapelle fut érigée ici en son honneur. Et, qu’ « il y a 924 ans et 6 mois qu’elle est ruinée». Anne réapparaît plusieurs fois et précise que Dieu voudrait que cette chapelle soit rebâtie.
Mais, le recteur, sceptique, découragea cette initiative. Début mars eurent lieu des évènements qui changèrent les choses. Ainsi, le 3 mars, Anne fit apparaître 12 pièces d’or dans la chambre (fermée) de Yves pour financer le projet. Le recteur, incrédule et agacé, refusa malgré tout de construire la chapelle. Anne conseilla alors à Yves de chercher des témoins pour assister au miracle de la découverte de son effigie.
Le soir du 7 mars Yves rassembla donc son beau-frère et 4 voisins qui attendirent le signal. Soudain, dans la nuit, un flambeau apparu, que 4 des protagonistes virent. Celui-ci les guida dans le champ et signala un endroit ou ils creusèrent. Peu de temps après, ils découvrent une statuette ancienne en bois représentant Anne.
Un lieu de pèlerinage breton
Dès lors, l’évêque, après une enquête, et plus conscient des enjeux que le recteur, autorise la construction de la chapelle. Il dit personnellement la première messe dans une cabane en genêts construite pour l’occasion, le 26 juillet sur l’emplacement désigné. Celle-ci est rapidement remplacée par une chapelle, dont la première pierre est posée le même jour.
Elle sera bénite 3 ans plus tard et les pèlerins viendront alors de la France entière. Le pèlerinage, après avoir été organisé par les moines capucins d’Auray, est pris en charge par les pères carmes. Ceux-ci bâtissent un couvent au dos de la chapelle en 1638, dont le cloître se visite toujours aujourd’hui. Et devant, ils édifient une scala-santa en 1662 qui sera déplacée en 1870 pour laisser place à la basilique. Celle-ci, qu’il fallait gravir à genou, servait d’entrée à la chapelle. Entretemps, Yves eut enfin les enfants qu’il souhaitait et le recteur obtint d’être parrain de l’aîné.
Avec le temps, le succès et les miracles perdurent et la chapelle devient trop étroite. L’arrivée du train à Auray en 1860 augmentant significativement le nombre de pèlerins. Il est donc décidé de construire une basilique monumentale pour satisfaire correctement la fréquentation. Les travaux dureront entre 1866 et 1874.
La basilique de Saint-Anne d’Auray
Œuvre de l’architecte Édouard Deperthes, la basilique est en forme de croix latine dans le style néo-gothique. La qualité de l’ensemble et la finesse des finitions en font un bâtiment remarquable. Celui-ci, rend hommage, à la fois, à la dévotion des pèlerins et au culte de Sainte .Anne.
Les vitraux racontent la vie de Sainte Anne et celle d’Yves, dont le tombeau se trouve à l’entrée. En face du sien se trouve celui de Pierre Le Gouvello de Keriolet, alréen contemporain de Yves. Ce noble local, cumulant luxure et péchés en tout genre, a trouvé la grâce après la construction de la chapelle. Il devint alors modeste prêtre, offrit ses biens et transforma son château en hospice.
L’intérieur est marqué par la foi et recèle de nombreux ex-voto ainsi que des reliques de Jean-Paul II. Autour du cloître se situent la chapelle de l’Immaculée, le monumental chemin de croix et la salle des trésors. Celle-ci renferme d’émouvants témoignages et d’improbables cadeaux en remerciements des guérisons miraculeuses.
Le sanctuaire de la Basilique
Face à la basilique, se trouvent la scala-santa et la fontaine miraculeuse. Celle-ci date de 1898 et se trouve à l’emplacement où Anne est apparue. C’est en buvant son eau, ou s’y lavant, avec des prières, que les miracles se réalisent. Au nord du sanctuaire, on remarque le mémorial en hommage aux 130000 Bretons morts lors de la 1re guerre mondiale. Financé par les 5 diocèses de Bretagne, il comporte le nom de 8000 d’entre eux.
À voir également la statue de Sainte Anne transmettant la foi à Marie, en lui apprenant à lire la bible. Cette statue de 7,5 tonnes trônait en haut de la basilique jusqu’en 1972. Fragilisée par la foudre en 1939, il a été décidé de la remplacer par une autre plus légère. Cette dernière, plus haute, mais moins lourde (3,5 tonnes), est installée en 1975.
Sur notre carte postale
En premier plan se trouve la fontaine miraculeuse et son bassin. Derrière, nous trouvons l’esplanade et la façade occidentale de la basilique. On y distingue la grande rosace au-dessus de la porte principale. Surplombant les portes de côté, on aperçoit la statue de Keriolet à gauche et celle de Nicolazic à droite. Au fond, se détache la flèche, surmontée de la statue installée en 1975.
Le site du sanctuaire de Sainte-Anne d’Auray
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