Description
Les oiseaux de mer en Bretagne
Les oiseaux de mer sont difficiles à classer car il n’existe pas de variété précise. On estime, en effet, que 305 espèces réparties en 8 familles correspondent à la définition. C’est-à-dire qu’elles entretiennent une interaction avec la mer pendant une partie de l’année.
Certains de ces oiseaux sont migrateurs, d’autres sédentaires, mais avec le changement climatique leurs habitudes changent. On en trouve de toutes les formes et de toutes les tailles, chacun ayant un lieu de vie différent. Certains restent sur l’eau, d’autres vivent dans les marais, les estuaires ou sur les plages et les dunes. Mais tous ont en commun le goût du sel et c’est pour ça qu’ils aiment la Bretagne.
Cependant tous ces oiseaux de mer partagent également le fait d’être menacés, voire en extinction. Ingestion de plastiques, destructions de l’habitat, grippe aviaire ou contamination des chaînes alimentaires par des pesticides en sont la cause. L’augmentation du nombre de tempêtes hivernales à cause du dérèglement climatique est également une complication pour eux. Ainsi leur population a diminuée de 30 à 50%, selon les espèces, depuis l’an 2000. La plupart sont donc protégées.
Il est donc important de faire attention à eux, car qui imaginerait un jour la Bretagne sans le cri d’un goéland ?
La mouette et le goéland
Voilà deux oiseaux emblématiques souvent confondus alors qu’ils ont pourtant des différences notables. Menue, la mouette possède un bec et des pattes rouges et parfois une tête noire. Le goéland est nettement plus gros et possède des pattes et un bec jaune. Sur celui-ci se trouve une tache rouge sur laquelle les petits tapent lorsqu’ils ont faim. Les deux fréquentent les mêmes zones et mangent du poisson, des crustacés, mais aussi des déchets organiques (algues mortes).
A noter que le mot goéland vient du breton gwelan (ou gouelan) qui signifie pleurer, en rapport au son de son cri. Le goéland peut vivre une douzaine d’années et une mouette le double, voire 50 ans en captivité.
Le macareux moine
Reconnaissable à son bec coloré et triangulaire, le macareux est aussi surnomé perroquet de mer ou calculot. Oiseaux de mer par excellence, il est plus à l’aise sur (et dans) l’eau que sur terre. Il y plonge, propulsé par ses ailes, pour y ramener de nombreux petits poissons dans son bec. On ne le trouve qu’en Bretagne ou il y niche pour s’y reproduire. De petite taille, il peut vivre 25 ans.
L’avocette élégante
On trouve l’avocette plutôt dans les estuaires, les lagunes ou les marais côtiers. Elle est reconnaissable à sa taille élancée, ses grandes pattes et son long bec recourbé vers le haut. Ce dernier lui permet de se nourrir des petits invertébrés écumant les zones vasières. On la trouve sur plusieurs continents où elle vit généralement en colonie. Vivant une vingtaine d’années, ses petits sont parfois la proie de goélands.
Le Fou de Bassan
Pouvant atteindre 1,80m d’envergure et voler sur 450 km dans une journée, c’est le plus grand oiseau de nos côtes. Habile en vol et en plongée, il se nourrit parfois en ingérant directement les poissons sous l’eau. Il remonte ainsi le bec vide, ce qui a fait dire à certains pêcheurs qu’il était fou ! Et, venant de l’île écossaise de Bass Rock, son nom français était tout trouvé !
Présent dans toute la Bretagne, il ne niche, toujours avec le même partenaire, qu’au large de Perros-Guirec. Le Fou de Bassan vit entre 15 et 20 ans.
La sterne pierregarin
Parfois surnommée hirondelle de mer, on peut la remarquer dans les terres, mais elle trouve son épanouissement en Bretagne. Elle se distingue par l’extrémité de sa queue en V et son vol caractéristique, notamment lorsqu’elle pêche. En effet, elle vole la tête penchée et plonge soudainement en piqué.
En période de nidification, le mâle rapporte les poissons attrapés directement dans le bec de sa compagne qui couve. A noter qu’en période nuptiale le bec et le plumage se foncent. La sterne peut vivre une trentaine d’années.
Le gravelot à collier interrompu
Indicateur de la bonne santé du littoral, c’est le plus petit et le plus en danger de notre série. Le gravelot nidifie dans le sable, en haut des plages, sur les zones les plus exposées à l’activité humaine. Ainsi, au fil du temps, il est devenu l’emblème de notre capacité à gérer l’équilibre entre la biodiversité et l’économie.
Outre ses capacités de camouflage, son signe distinctif est son petit collier fin et incomplet qui lui donne son nom. Migrateur ou sédentaire, il peut vivre entre 5 et 10 ans.
La bernache cravant
Cousines d’autres oiseaux aquatiques comme les oies, les cygnes ou les canards, elles ne vivent qu’en eau salée. En vieillissant, la bernache porte une tache blanche, en forme de cravate, autour du cou, ce qui lui donne son nom. Espèce migratrice, elle passe son hiver en Bretagne répartis en groupes qui égayent nos plages. Certains disent qu’elles arrivent quand les touristes s’en vont et repartent quand ils reviennent. Les bernaches peuvent vivre une vingtaine d’années.
Le tournepierre à collier
Sa technique de pêche qui consiste à retourner les pierres lui donne la moitié de son nom. De plus, il comporte un petit collier noir permanent, alors que le reste de son plumage varie selon les saisons. Petit et court sur patte, il « court » le long du rivage où il se mélange parfois avec le gravelot. Se nourrissant de petits invertébrés, il peut vivre une vingtaine d’années.
Le grand cormoran
Entièrement noir, le cormoran se distingue par son long bec crochu et ses yeux de couleur émeraude. A l’inverse de nombreux oiseaux de mer, la base de son plumage n’est pas étanche. Ainsi, sensibles aux pollutions, on le voit souvent se sécher les ailes déployées. Il peut plonger jusqu’à 40m où il se retrouve parfois coincé dans des filets de pêche. Il a l’étrange habitude de flotter sous l’eau avec juste son cou dépassant de l’eau, tel un périscope de sous-marin. Selon ses conditions de vie, il peut vivre entre 10 et 20 ans.
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