Description
Les vieux gréements du Morbihan
Les vieux gréements du Morbihan font partie de la culture et de l’art de vivre sur les côtes de notre département. Ce sont les vieux bateaux à voile utilisés traditionnellement. Essentiellement en bois, ils se distinguent par leurs formes, leurs spécialités ou leurs couleurs. Mais ce qui fait aujourd’hui leur succès, ce sont les fêtes liées à leurs rassemblements. Lors de ces occasions festives, l’imaginaire côtoie l’histoire et l’authenticité d’un savoir-faire ancestral.
Le Morbihan possède de nombreux vieux gréements qui se rassemblent lors de plusieurs de ces manifestations annuelles. Cependant, la plus spectaculaire a lieu les années impaires et regroupe plus de 1000 unités, c’est la semaine du Golfe.
Définition des gréements
Le gréement est l’ensemble des pièces en bois (poulies, mât,…) et des voiles et cordages nécessaires aux manœuvres d’un bateau. Un vieux gréement utilise du matériel de conception traditionnelle, par opposition aux navires récents. On distingue le gréement dormant et le courant. Le premier englobe les pièces qui ne bougent pas pendant la navigation, comme les cordages qui maintiennent le mât. Le second englobe lui les parties mobiles qui servent lors de la navigation, comme les cordages qui ajustent les voiles.
Les vieux gréements se distinguent aussi du fait qu’ils n’ont pas forcément de plans, notamment pour les plus petits. De ce fait, ils sont tous quasiment uniques, même si parfois certains semblent être identiques. Le rôle du charpentier de marine est donc très important, surtout de nos jours, avec les restaurations de bateaux originaux. À noter qu’un bateau construit aujourd’hui, avec du matériel et des techniques traditionnelles est considéré comme vieux gréements. Si il utilise de vieux plans mais avec des pièces neuves, c’est une réplique.
Évolution des vieux gréements
Que ce soit via les bateaux de guerre, de transport ou de pêche, la navigation d’autrefois n’était liée qu’au travail. Il arrivait cependant que des régates aient lieu entre bateaux de même type. Ainsi, dans le golfe du Morbihan se déroulaient parfois (le dimanche) des courses de sinagots. À partir du XIXe, avec la mode du bord de mer, certains navires sont construits uniquement pour la plaisance. L’esthétisme devient alors aussi important que la fiabilité, et la qualité des matériaux augmente pour cette clientèle plus fortunée. Ainsi les coques et voiles blanches pour plaisanciers remplacent les coques noires et voiles rouges des bateaux de travail.
Le XXe a ainsi vu la disparition progressive des vieux gréements de travail au profit de « nouveaux » vieux gréements d’agrément. Certains bateaux de pêche désarmés sont même transformés en yacht avec l’ajout de cabines. Puis arrivent les bateaux modernes, sortis en séries, à coques en plastique, au prix et à l’entretien réduit. Cependant, à la fin du XXe, de grands rassemblements relancent l’intérêt pour les bateaux patrimoniaux et de nombreuses associations se créent. Celles-ci restaurent des vieux gréements ou construisent des répliques avec le soutien des institutions et des collectivités locales. Depuis, l’engouement populaire ne se dément pas, de la petite chaloupe locale au grand vaisseau de guerre.
Nos vieux gréements du Morbihan
Pour notre affiche, nous avons sélectionné quelques bateaux emblématiques du Morbihan ou qui y sont basés depuis longtemps. La plupart proposent des sorties !
Les sinagots :
Le sinagot est un bateau de pêche parmi les plus construits dans le Golfe du Morbihan avec plusieurs centaines d’unités. Ils ont été élaborés et construits par les pêcheurs de Séné qui lui ont donné son nom au XIXe. Ensuite construit au Bono, il n’en reste plus que 2 d’origine et 4 répliques. Mesurant environ 10m et tous très semblables, 2 se distinguent néanmoins. Le « Ma préférée » possède des voiles bleues. Et le « Jean et Jeanne » hisse ses voiles en bannières, ce qui lui donne une silhouette unique. Ce sont les 2 que nous avons représenté.
Pour embarquer sur un sinagot, voir ici.
Le thonier :
Sur notre affiche, c’est le Biche. Construit en 1934 et restauré en 2012, c’est le dernier de la flottille de Groix qui pêchait le thon. Il est aujourd’hui basé à Lorient, pour y embarquer, c’est ici.
Le ligneur-caseyeur :
Sur notre affiche, c’est le Reder Mor 6 (coureur des mers). Construit en 1960 et restauré en 2019 par une association de Damgan, c’est une réplique de ligneur-caseyeur. Pour y embarquer, c’est ici.
Le Langoustier :
Sur notre affiche, c’est le Krog e Barz basé à Arzon. Construit de 1988 à 1992 à Loguivy de la Mer, c’est une réplique d’un Langoustier de 1910. Pour y embarquer, c’est ici.
La chaloupe de Billiers :
Sur notre affiche, c’est la Belle de Vilaine basée à Billiers. Réplique de 1992 d’un bateau multifonction (pêche et cabotage) de 1887 spécifique à Billiers. Pour y embarquer, c’est ici.
Le Forban du Bono :
Sur notre affiche, c’est le Notre-Dame de Becquerel. Réplique de 1992 d’un Forban de 1910, c’est un bateau de pêche emblématique du Golfe du Morbihan. Pour y embarquer, c’est ici :
Le haranguier :
Sur notre affiche, c’est la Boréale basé à Vannes. Construit en 1919 au Danemark et restauré dans les années 2000, il navigue depuis longtemps dans le Morbihan. Pour y embarquer, c’est ici.
Le maquereautier :
Sur notre affiche, c’est le Sassaroz basé à Auray. Construit près de Saint-Malo en 1905 il a été restauré en 2028 à Plouhinec. C’est le plus petit (6,05m) et ne peut embarquer le public.
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